CHORANCHE

Choranche-les-Bains...
réalité ou arnaque ?

Normalement, je devrais aborder maintenant le vrai sujet : c'est-à-dire, les pouvoirs « divins » des eaux merveilleuses de Choranche-les-Bains. Hélas, jusqu'à nouvel ordre, les données chimiques et cliniques nous manquent. Je ne vais tout de même pas me pencher sur les analyses rapportées dans le prospectus, car rien ne justifie leur validité scientifique, et nous n'avons aucun moyen d'évaluer la réalité de ces chiffres. Cela dit, des spécialistes de la balnéothérapie pourraient évidemment examiner les données contenues dans le prospectus afin de les évaluer dans un cadre purement hypothétique, comme si elles étaient valides (ce que, je le répète, nous ne saurons probablement jamais). Mais laissons de côté la balnéothérapie-fiction. Passons à la réalité actuelle de ce lieu-dit, où les bâtisses principales (les bains et l'hôtel) existent toujours.

Chaque fois que je roule en voiture entre Gamone et le bourg de Choranche, je suis troublé par une paire de panneaux de signalisation, posés pratiquement au même endroit. Voici le premier :

On affiche discrètement « Les Chartreux », dans l'ombre, un peu comme l'on dirait « les voisins d'en face ». L'autre panneau, en revanche, reprend avec fierté la légende locale des eaux miraculées.

La décision récente d'employer simultanément deux noms pour désigner le même endroit est regrettable. On ferait mieux de remplacer ces deux panneaux à la Clochemerle par le vrai nom ancien du lieu : Clos de Salomon.

Si jamais on cherchait une bonne justification pour revenir à ce vrai nom patrimonial, on la trouverait dans cet extrait de l'unique document historique publié sur Choranche : Abbé Louis Fillet, Notice sur la paroisse de Choranche.

Et n'oublions jamais (n'en déplaise aux arnaqueurs du XXe siècle) que le seul véritable liquide miraculeux pour les gens d'ici, au cours des siècles, ce n'était pas l'eau, mais plutôt le bon vin de Choranche !